La mutation des moteurs de recherche
Pendant deux décennies, le SEO a été la pierre angulaire de la visibilité sur le web. Être bien positionné sur Google, c’était dominer son marché. Mais depuis l’émergence de l’IA générative, un basculement s’opère : les internautes ne cherchent plus seulement des liens, ils veulent des réponses claires, contextualisées et synthétiques.
C’est dans ce contexte que naît le Generative Engine Optimization (GEO), une nouvelle discipline qui vise non plus à positionner un site dans les SERP, mais à rendre une marque, un produit ou un contenu citable par une IA comme celle de ChatGPT, Perplexity, Gemini ou Bing Copilot.
Où en est le SEO en 2025 ?
Malgré les bouleversements, Google reste largement dominant avec 90,85 % de part de marché mondiale (source : Statcounter, juin 2025). Le SEO traditionnel n’est donc pas obsolète, mais il évolue :
Les SERP sont de plus en plus enrichies (images, vidéos, résumés IA, People Also Ask).
Le nombre de clics organiques diminue : selon Similarweb, 58 % des requêtes sur Google sont aujourd’hui des « zéro clic ».
Le SEO technique, le maillage interne et la stratégie de contenu restent fondamentaux.
Mais une partie de la recherche se déporte vers des interfaces conversationnelles. Là, les règles changent.
GEO : quelle est sa définition ? De quoi parle-t-on exactement ?
Le Generative Engine Optimization (GEO) regroupe les techniques qui permettent d’être repris et cité par un moteur d’IA dans une réponse générée.
Quelles différences entre SEO et GEO ?
Critère | SEO (classique) | GEO (génératif) |
---|---|---|
Objectif | Top de la SERP | Être cité dans une réponse IA |
Fonctionnement | Indexation par crawler | Pré-entraînement sur corpus + mise à jour avec RAG |
Signal de pertinence | Balises, backlinks, fraîcheur | Autorité, clarté, structure, source fiable |
Format attendu | Contenu exhaustif et optimisé | Contenu synthétique, clair, explicatif |
Comment apparaître dans les réponses des IA ?
a. Créer du contenu « IA-friendly »
Structure claire : titre explicite, réponse directe en début d’article.
FAQ intégrée : les IA aiment les questions-réponses.
Tableaux, listes à puces, encadrés résumés : format prisé par les LLM.
Langage clair et neutre, sans fioriture.
b. Devenir une « source de confiance »
Développer son E-E-A-T : montrer expertise, expérience, autorité et fiabilité.
Renforcer sa réputation de marque : citations dans les médias, backlinks de qualité, présence sur LinkedIn, Crunchbase, etc.
Créer une fiche Knowledge Graph avec données structurées Schema.org (organization, product, article…).
c. Soigner ses signaux offsite
Être mentionné sur des forums, comparateurs, marketplaces.
Avoir des avis clients clairs et synthétiques (Trustpilot, Google Avis).
Alimenter le web de données exploitables (Open Graph, Wikidata…).
GEO : des exemples concrets de sites qui performent
Typology : apparaît régulièrement dans les réponses génératives sur les soins pour peau sensible. Pourquoi ? Contenu très clair, positionnement produit fort, citations multiples.
Decathlon : cité dans Perplexity pour des recherches comme « meilleurs VTT pas chers » grâce à une fiche produit bien rédigée, UGC et réputation de marque.
Notion : souvent recommandé comme outil dans les réponses de Bing Copilot et ChatGPT, via une documentation riche et une forte communauté.
Quels KPI pour mesurer le GEO ?
Fréquence de citation dans les moteurs génératifs (test manuel ou via outils comme AlsoAsked ou Glimpse).
Taux de clic post-génération : certaines IA affichent les sources (Perplexity, Bing).
Mentions de marque dans les réponses IA.
Analyse sémantique : quels contenus sont repris ? Quelle tonalité ?
Faut-il abandonner le SEO ?
Non, au contraire. Le SEO constitue le socle sur lequel repose le GEO. Sans contenu pertinent, structuration technique ni autorité, aucune IA ne citera votre marque.
En revanche, il faut ajouter une couche de « prévisibilité IA » à votre stratégie :
Penser IA-friendly : titre résumé, début d’article explicatif, contenu éducatif.
Optimiser pour les réponses, pas juste pour les classements.
Inclure le GEO dans le plan d’action e-commerce : en particulier pour les contenus produits, guides d’achat, FAQ, onboarding.
Le GEO est plus qu’une tendance : c’est une révolution en cours. Il faut penser différemment, adapter ses contenus, structurer ses données et construire une autorité de marque forte. L’enjeu ? Ne pas juste être visible sur Google, mais devenir une référence pour l’IA.
Pour les marques e-commerce, B2C comme B2B, c’est le moment de prendre de l’avance. GEO is now.
Ces articles pourraient vous intéresser :
- Comment fidéliser ses équipes e-commerce : les stratégies gagnantes
- La stratégie business à l’ère du digital : redéfinir la transformation
- Comment le mobile transforme les pratiques d’achat en B2B : enjeux, options et stratégie hybride
- Pourquoi et comment digitaliser son activité B2B : guide pour les entreprises industrielles et de distribution
- Paiement B2B : les nouvelles tendances qui fluidifient les transactions