Directeur e-commerce Lyon – Expert B2B/B2C | Campioni.fr
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NOM

Steve Campioni

EXPERIENCE

Directeur e-Commerce

LOCALISATION

Lyon, Auvergne-Rhône-Alpes

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Google face aux contenus IA : la fin de sa crédibilité et l’avènement du GEO ?

contenus ia dans les serp google

« 18 % des médias et 33 % des sites tech les plus recommandés par Google sont générés par IA » : derrière cette statistique rapportée par Next INpact se cache un constat inquiétant.
Le moteur de recherche, autrefois gardien autoproclamé de la qualité sur le web, semble désormais contribuer lui-même à la prolifération de contenus produits par des modèles génératifs, souvent peu vérifiés, parfois superficiels, et presque toujours sans signature humaine identifiable.

En laissant ses algorithmes pousser massivement des articles issus de l’IA, Google met en péril sa propre promesse de fiabilité. La frontière entre contenu authentique et texte synthétique s’efface, et avec elle la confiance qui faisait de Google le point d’entrée “naturel” de la recherche en ligne.

Ce basculement marque peut-être la fin d’une époque : celle où le SEO suffisait à exister. Dans un environnement saturé de contenus générés, la valeur ne réside plus dans la quantité publiée, mais dans la crédibilité perçue et la capacité à être cité par les moteurs génératifs, ChatGPT, Perplexity, Mistral ou Gemini.
C’est là que s’ouvre une nouvelle ère : celle du GEO (Generative Engine Optimization), où les marques, médias et e-commerçants doivent apprendre à dialoguer directement avec les intelligences artificielles plutôt qu’à les subir.

Le constat brutal : Google à l’heure du contenu IA

Statistiques troublantes

L’article de Next INpact met en lumière que 18 % des médias et 33 % des sites technologiques recommandés par Google sont désormais générés par IA. Ce type de données provoque un double choc :

  • Un choc qualitatif : si tant de contenus sont produits par des modèles, qu’en est-il de la lisibilité, de la nuance, de la véracité ?

  • Un choc de confiance : comment l’utilisateur final peut-il distinguer ce qui est fiable, ce qui est original, de ce qui est “bot-compliqué” ?

Ce constat annonce que Google, malgré ses efforts pour définir des critères de “vertu éditoriale” (E-E-A-T : expertise, expérience, autorité, fiabilité),  Google for Developers est entraîné dans la mécanique même qu’il prétend réguler.

L’IA générative dans les SERP : Overviews, réponses AI et repositionnement des clics

Google accélère sa transformation de “moteur de recherche” vers “moteur de génération de réponses”. Avec le déploiement d’AI Overviews, le moteur propose un résumé généré par l’IA en tête de page, avant même les résultats classiques.

Selon des analyses sectorielles, cela a déjà pour effet de refouler les résultats organiques plus bas dans la page, pénalisant les CTR (taux de clics organiques) des sites traditionnels.
Autrement dit : l’utilisateur peut obtenir une “réponse” sans jamais cliquer — et Google sait qu’un clic n’est plus toujours nécessaire pour “servir” la requête.

Crédibilité en crise : les marques et l’utilisateur perdent le fil

Biais, erreurs et dilution de la source

Quand une grande portion des réponses provient d’un modèle et non d’un auteur identifiable, plusieurs risques émergent :

  • Biais du modèle : les modèles reproduisent les biais de leurs données d’entraînement, sans conscience contextuelle.

  • Hallucinations : des “faits inventés” ou des approximations peuvent se glisser, même dans les réponses les plus convaincantes.

  • Dilution de la source : si une réponse IA agrège 7 sources mais ne cite que certaines, l’utilisateur n’a plus de “trace” éditoriale claire sur ce qu’il lit.

Ces vulnérabilités jettent une ombre sur la promesse originelle de Google : celle d’un outil sûr et cohérent.

Le modèle économique du “bot-as-media” remis en cause

Dans un monde où les réponses générées n’obligent plus à visiter le site original, le modèle de monétisation des éditeurs est menacé. D’après Le Monde, depuis le lancement d’AI Overviews, le trafic issu des moteurs de recherche vers les éditeurs US aurait chuté de 26 %. Si ce chiffre est à nuancer (pays, verticales, maturité du déploiement), il révèle un danger : le Web se transforme en réservoir de contenu, exploité sans contexte ni retour vers la source.

Pour l’utilisateur final, cette mutation s’apparente à une “boîte noire” : la réponse tombe, sans le passage par le cheminement éditorial classique. Google lui-même s’affirme désormais comme “le moteur qui fait la recherche pour vous”, une position plus ambitieuse, mais plus risquée en termes de crédibilité.

Le terrain propice au GEO : quand les moteurs génératifs deviennent les nouveaux gatekeepers

Le rôle pivot des LLM et agents conversationnels

À l’heure où ChatGPT, Gemini, Perplexity, Mistral ou Claude agissent comme des “moteurs de réponse”, la logique change :

  • Le “ranking” n’est plus un classement de pages, mais un choix de réponse la plus pertinente générée en contexte.

  • Le prompt, la structure sémantique et la qualité des citations influencent la pertinence des résultats.

  • Le modèle a besoin de signaux forts (autorité, crédibilité, sources fiables) pour “soutenir” ses réponses.

Perplexity, par exemple, se présente comme un “moteur de réponse” (plutôt que comme un moteur de recherche) et cite ses sources pour légitimer ses résultats.

Ainsi, être visible dans les SERP classiques cesse d’être une condition suffisante : il faut être intégré dans le circuit de génération lui-même.

GEO vs SEO : les différences fondamentales

CritèreSEO traditionnelGEO (Generative Engine Optimization)
ObjectifÊtre bien classé dans Google, Bing, etc.Être utilisé comme référence par les LLMs / agents
Signal de confianceBacklinks, mots-clés, E-A-TCitations, structure sémantique compréhensible, “promptabilité”, cohérence de source
FormatArticle, page web optimisée, balises metaSegmentable, micro-contenu structuré, fiches réutilisables
InteractionsL’utilisateur clique puis litL’IA lit, agrège, cite — “l’utilisateur ne clique peut-être pas”
PositionnementSERP, featured snippets, Knowledge GraphRéponse IA, prompt intégré, API d’IA

Le GEO ne remplace pas le SEO : il s’y superpose. Son ambition est d’exister autrement, dans le flux de l’IA, comme un acteur proactif de la réponse.

Pourquoi Google lui-même alimente la dynamique ?

Google ne reste pas spectateur de cette transition. Le moteur investit dans ses propres modèles (Gemini, AI Overviews), cherchant à internaliser la génération de réponses plutôt que la simple recommandation de pages.


Dans ce scénario, les sites peuvent devenir matériaux de formation ou de citation, sans garantie d’accès direct aux utilisateurs.

Autrement dit, le rôle de “référence” est en train de passer du site vers la réponse.

4. Les opportunités majeures pour les marques e-commerce & SaaS

Reprendre la main sur la confiance & la qualité

Dans un univers saturé par des contenus IA « moyens », les marques qui maintiennent une authenticité, une précision, une transparence de sources peuvent se distinguer. Un bon article bien sourcé devient une ancre de confiance.

Ce positionnement est un actif fort dans le GEO : plus vos contenus sont “citables”, mieux l’IA les retiendra comme source primaire.

Être le référent produit ou expertise dans les réponses IA

Pour un e-commerce, la génération de contenus (FAQ, guides produits, comparatifs) peut servir de “matériau de réponse” dans les réponses IA. Si le système choisit votre fiche produit ou votre paragraphe comme source, cela vous place directement en “réponse”. Il est donc essentiel d’avoir des données structurées à la fois propres et complètes. Ce balisage des pages produits sera encore plus essentiel pour l’e-commerce agentique.

Dans le B2B et le SaaS, produire de la documentation technique, des cas d’usage, des white papers segmentés permet de gagner en légitimité dans les flux conversationnels génératifs.

Tirer parti du maillage interne IA & SEO

Lever un pont entre votre stratégie SEO traditionnelle et le GEO :

  • Optimiser vos pages pour qu’elles soient “prompt-friendly” (titres clairs, paragraphes concis, marqueurs html, données structurées).

  • Produire des contenus accessibles pour Google mais aussi “lisibles” par les modèles.

  • Créer des pages “booster” dédiées pour les segments de prompt (ex. “quel est le meilleur logiciel de gestion de stock 2026 ?”).

Cette dualité augmente non seulement votre visibilité classique, mais renforce vos chances de devenir source de réponse IA.

Exploiter les signaux de réputation & influence

Les LLMs cherchent à “faire confiance”. Les citations sociales, les mentions dans des médias établis, les backlinks de sources solides deviennent des signaux forts.

Comment basculer vers une stratégie GEO : de la théorie à la pratique

Phase 1 : audit & diagnostic GEO

  • Identifier les prompts clés que votre audience pourrait poser (ex. “meilleur [produit X] 2026”).

  • Mesurer votre “exposition IA” actuelle (dans Perplexity, ChatGPT, Mistral, Gemini, etc.).

  • Évaluer vos contenus pour la “citabilité” (clarté, sources, structure modulaire).

Phase 2 : production “GEO-native”

  • Rédiger des blocs courts & atomisables : paragraphes qui peuvent être repris dans une réponse IA.

  • Intégrer sources vérifiables, citations croisées, notes de contexte.

  • Appliquer une hiérarchie sémantique claire : titres, sous-titres, listes à puces — tout ce que l’IA peut “comprendre” directement.

Phase 3 : booster l’autorité

  • Générer des citations extérieures : être mentionné dans des médias, blogs ou forums experts.

  • Obtenir des mentions sur des plateformes reconnues (secteur, presse, spécialistes).

  • Utiliser les réseaux sociaux et communautés pour relayer des contenus citables.

Phase 4 : mesure & itération

  • Suivre les positions dans les réponses IA (via outils spécialisés ou scripts de prompt tracking).

  • Mesurer l’impact sur le trafic “IA → site” (au-delà du SEO classique).

  • Observer les prompts émergents et ajuster votre lexique de contenus.

Phase 5 : hybridation SEO & GEO

  • Conserver les bonnes pratiques SEO (balises, backlinking, temps de chargement), mais innover sur la “promptabilité”.

  • Créer des pages “mixtes” qui adressent à la fois un public humain et les besoins de compréhension des LLMs.

Vers un futur multi-moteurs : Google n’est pas mort, mais son rôle change

Google ne va pas disparaître du jour au lendemain, mais son monopole “du clic” est remis en question. Il est désormais un acteur hybride : moteur de recherche + générateur de réponses.

Le défi pour les marques est de réconcilier SEO et GEO, tout en gardant une voix distincte, vérifiable, robuste.

L’ère où “être bien classé sur Google” suffisait est obsolète. Le nouveau standard, c’est : être visible sur Google mais aussi dans les réponses IA. Dans ce jeu, ceux qui sauront produire des contenus citables, structurés et fiables seront les mieux placés.

FAQ – Les questions à se poser : Google, IA et GEO

Le GEO (Generative Engine Optimization) consiste à optimiser ses contenus pour qu’ils soient utilisés comme sources fiables par les moteurs d’IA comme ChatGPT, Gemini ou Perplexity. C’est l’évolution naturelle du SEO à l’ère de l’intelligence artificielle.

Non. Google reste un acteur central, mais son rôle évolue. Il ne se contente plus d’afficher des résultats : il génère désormais des réponses IA (AI Overviews), ce qui redéfinit la visibilité des marques.

Un contenu citable est clair, structuré, sourcé et rédigé en blocs courts. Il doit pouvoir être compris et repris par une IA sans perte de sens ni de contexte.

Pas du tout. Le GEO complète le SEO : le premier renforce la visibilité dans les réponses génératives, le second conserve sa pertinence dans les résultats de recherche classiques.

Une agence GEO peut être utile dès que vous souhaitez renforcer votre présence dans les réponses générées par l’IA, structurer vos contenus pour la citabilité et créer des signaux d’autorité cohérents.

Regard sur l’e-commerce qui compte.

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